Conférence publique organisée pour la quinzaine de la non-violence et de la paix avec M. Jean-François Bernardini, au centre culturel Lucet Langenier de Saint Pierre.
Comprendre l’anthropocène n’est pas une affaire de scientifiques. Il nous appartient d’en comprendre les mécanismes pour saisir l’impact que nous faisons subir à la terre par nos comportements, nos modes de vie.
Programme de la quinzaine de la non-violence à Mayotte
Dans le cadre de la 11ᵉ édition de la quinzaine de la non-violence, le man océan Indien vous propose une médiation nomade le vendredi 30 septembre de 13 h 30 à 17 h 30 au Parc de Kawéni.
Il y aura des jeux autour de la non-violence (citoyenneté, environnement, dominos, danse, chant…)
Pour tout renseignement complémentaire, veuillez nous contacter au 06 39 26 09 90 ou par mail à l’adresse man.oceanindien@nonviolence.fr
Programme Quinzaine de la non-violence à la Réunion
Dans le cadre de la 11ᵉ édition de la quinzaine de la non-violence, le MAN OI, en partenariat avec le rectorat de la Réunion et les amis de l'université, organisent un cycle de conférence auprès des lycées de l’île du 20/09 au 29/09, mais aussi une conférence au centre culturel Lucet LANGENIER de Saint Pierre le 27 septembre à partir de 18 h 15. M. Jean-François BERNARDINI du groupe Corse IMUVRINI et président de la fondation UMANI sera notre invité pour la quinzaine de la non-violence.
Le thème, pour les établissements scolaires, sera « la non-violence, ça s’apprend ».
Le thème, pour la conférence publique, sera "la non-violence, un outil pour le XXIᵉ siècle "
Une intervention au centre pénitentiaire de Port aura lieu 27/09 à 13 h 30.
Pour tout renseignement complémentaire, veuillez contacter M. IGLESIAS Abel, chargé de communication, au 06 93 51 79 09
Lien des vidéos :
https://www.youtube.com/watch?v=JmFftfKce28&ab_channel=IglesiasAbelMANOI
https://www.youtube.com/watch?v=v6qg4QaPynY&ab_channel=IglesiasAbelMANOI
Où sont les femmes ?
Pour certains le titre disco d’une vieille chanson de Patrick Juvet :
"Elles ne parlent plus d'amour / Elles portent les cheveux courts / Et préfèrent les motos / Aux oiseaux", clamait-il dans un couplet, avant de demander dans le refrain : "Où sont les femmes / Qu'on embrasse et puis qui se pâment ?"
Pour d’autres c’est le moment de se poser la question sur le combat féministe tant à Mayotte qu’à la Réunion.
Le cas de Mayotte semble tranché tant les archaïsmes religieux imposent une place de la femme à la marge de toute émancipation. La femme mahoraise est corsetée et assujettie aux taches subalternes, le combat des « chatouilleuses » n’ayant été qu’un intermède politique sans lendemain.
La situation sur la Réunion pourrait laisser croire à une plus grande liberté. Les influences occidentales sont sans doute plus importantes mais force est de constater qu’une analyse fine de la société réunionnaise n’offre qu’une vision dégradée de la condition féminine.
Il suffit de prendre l’angle des violences dont elles font l’objet au quotidien dès le plus jeune âge pour constater le mépris dont elles font l’objet. Les chiffres sont là bien souvent minorés et ne peuvent occulter l’absence d’un débat en profondeur de l’ensemble de la société civile sur ces questions.
Le féminisme à la Réunion, encore plus à Mayotte n’est plus d’actualité ni porté par des personnalités capables de bouger les lignes d’un patriarcat dominant. Ce n’est pas seulement le poids du religieux et la multiplication de ses femmes voilées et dissimulées c’est surtout le constat d’un abandon du combat par les femmes elles- mêmes qui interroge.
C’est dans des associations souvent financés par les fonds publiques que nous observons un soutien aux femmes victimes. Sans dénigrer le travail effectué, cela se rapproche plus d’une goutte d’eau dans un océan de tristesses d’angoisses et de violences.
La non- violence que nous défendons est aussi celle du combat et de l’action. Elle suppose aussi l’option de développer des actes d’auto-défense (désapprendre à ne pas se battre), de sortir de cette « inquiétude radicale » épuisante pour nier, minimiser, éviter cette violence quotidienne des hommes.
À croire que Patrick Juvet dans ses paroles avait raison :
Où sont les femmes ?
Avec leurs gestes pleins de charme,
Dites-moi où sont les femmes ?
Femmes, femmes, femmes, femmes
Où sont les femmes ?
Qui ont des rires pleins de larmes
Auraient-elles perdu leur flamme
Flamme, flamme, flamme, flamme
Le carnisme à la Réunion
Voilà une image d’Épinal qui colle à l’imaginaire lorsqu’il est question de l’île de la Réunion : le fameux « vivre ensemble ». Il s’agit d’un concept pour le moins vague, mais qui véhicule l’idée de tolérance, de non-violence et d’altruisme. Le sommes- nous vraiment ? La question mérite d’être posée.
Au préalable, ce vivre ensemble participe plus d’une mosaïque de communautés qui par défaut a pris l’habitude de vivre les unes à côtés des autres, la contrainte géographique s’imposant de fait. Il est plus juste d’y voir du pragmatisme qu’une volonté de penser un projet commun.
L’objet du propos d’aujourd’hui est de constater que ce vivre ensemble ne concerne que les êtres humains vivant sur l’île, le monde animal y étant manifestement exclu.
En dehors des quelques animaux domestiques (chiens et chats) pour lesquels nous accordons des qualificatifs positifs, nos comportements alimentaires valident que manger de la viande est normal, naturel et nécessaire.
Cette ambivalence cognitive que les chercheurs nomment le « paradoxe de la viande » ou « carnisme » est de ne pas vouloir de mal aux animaux et cependant s’en nourrir, jouir des avantages que cela procure (bénéfices gustatifs, bénéfices en termes d’intégration sociale et religieuse) causant de la sorte leur souffrance et leur mort.
Le carnisme est d’ailleurs conceptualisé par Mélanie Joy (universitaire américaine) qui le définit comme une idéologie, un ensemble partagé de croyances, mais aussi de pratiques conformes à ces croyances.
Les Réunionnais ne diffèrent en rien du modèle économique globalisé. Des milliers de bêtes sont tuées dans nos abattoirs sans nous soucier de nos contradictions. Bien au contraire, nous valorisons une tradition culinaire et religieuse construite sur ce massacre de masse.
Le vivre ensemble dont nous nous vantons n’est en réalité qu’une façade, un outil de communication bien éloigné des valeurs pour le respect envers le vivant.
Les bustes de Gandhi dans nos villes symbolisent normalement notre attrait pour les valeurs de la non- violence, donc du végétarisme. Les faits sont autres. Nous consommons de la viande par habitude et par faiblesse. Nous choisissons le chemin de la norme et de la facilité alors que nous connaissons les impacts de cette consommation sur l’environnement et le changement climatique.
Il devient décisif à ce que le végétarisme à la Réunion ne soit plus le choix de quelques individus, mais celui de la société réunionnaise toute entière, un véritable projet politique.
Franck DUBOS
MAN OI
Le MAN au journal télévisé
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=341596837436819&id=364205236989647
Vidéo du journal télévisé de 19h du 19/07/2021, le MAN est intervenu à partir de 11 minutes 35.
Vidéo réalisée dans le cadre de la quinzaine de la paix et de la non-violence, à Mayotte, réalisé par Emilio Casado
COVID-19 à Mayotte - Dans le contexte du deuxième confinement en vigueur à Mayotte depuis le 5 février 2021, la Préfecture a débloqué une aide alimentaire pour les ménages les plus vulnérables. Notre association a été sollicitée pour réaliser des "enquêtes sociales" dans les quartiers informels afin d'identifier les futurs bénéficiaires. Depuis plus de deux semaines, nos équipes ont évalué la situation de centaines de personnes à Majicavo, Koungou, Mtsapéré et Cavani. La distribution des bons alimentaires a débuté cette semaine. Photo prise à Cavani le 22 février 2021.
Repair Café de Kaweni
Le MAN Océan Indien est à l'origine du premier Repair Café de Mayotte !
L'idée ? Réparer ses objets plutôt que de jeter en pariant sur l'entraide et le partage des connaissances. Ce projet contient ainsi une double dimension écologique et sociale. Notre association entend contribuer à développer une nouvelle culture du tri des déchets et du recyclage à Mayotte.
Notre équipe fabrique aussi du mobilier en palettes sur mesure !
Rendez-vous au Repair Café
5, rue Madrasse - Kaweni, 97600 Mamoudzou, Mayotte
Ouvert du lundi au samedi de 9h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h00
COVID-19
Notre association participe à la protection de la population en apportant de l'aide en particulier pour la distribution de l'aide alimentaire, en lien avec la préfecture de Mayotte, la DJSCS de Mayotte et les associations.
N'oubliez pas de respecter strictement les gestes barrières :
- Port du masque dans l'espace public
- Lavage régulier des mains
- Distanciation physique
Les actions de MAN OCEAN INDIEN
REPAIR CAFE
Chaque semaine du lundi au samedi au local de Kawéni
NON-VIOLENCE
Programme respect et traitement de la violence (idéal pour les établissements scolaires, la prison, les centres de loisirs et de jeunesse)
MEDIATION NOMADE
En nocturne dans les quartiers sensibles et populaires
FORMATIONS
- Valeurs de la république et laïcité
- Formation pour la paix
- Médiation
- Communication non violente
- Education à la parentalité bienveillante et positive
- Vivre-ensemble en République et prévention de la radicalisation violente
CITOYENNETE
- Atelier sur la laïcité, les valeurs de la république
- Stage de citoyenneté
- Promotion de la santé
- Contes pour enfants de 2 à 5 ans, un samedi par mois
ENVIRONNEMENT
- Education à l'environnement
- Les maraudages : "les ambassadeurs du lagon"
- Repair Café (transition écologique, solidarité, petites réparations diverses) + contes pour enfants de moins de 5 ans
- Lavage Auto écologique
EVENEMENTS
- Journées internationales
- Solidarités internationales
- Forum, expositions
- Coopération régionale
Association loi 1901
- Réfléchir, agir dans la résolution non-violente des tensions et conflits pour une société juste, solidaire et tolérante.
- Oeuvre auprès de la Jeunesse et dans l'éducation populaire (Agrément JEP)
- Propose des actions et des formations diverses
- Agrément service civique